L’échographie est une technique d’imagerie médicale largement répandue et sensible aux flux sanguins. Cependant, elle est limitée par un compromis classique entre la pénétration et la résolution. En particulier, l’angiographie cérébrale par ultrasons est compromise par le crâne, qui atténue les ondes acoustiques et empêche l’observation de détails submillimétriques. La microscopie de localisation ultrasonore (ULM) est une nouvelle technique qui peut fournir une très haute résolution profondément dans le tissu. Elle repose sur des agents de contraste cliniques — des microbulles — qui sont isolés et localisés à l’échelle micrométrique sur des images échographiques. Le suivi de leur parcours informe de la vitesse du sang dans la microcirculation. Récemment, l’ULM a été démontrée à la fois dans le cerveau (Errico et al. Nature 2015), mais aussi dans les reins, la tumeur, les vaisseaux périphériques et les ganglions lymphatiques (revue dans Couture et al. IEEE UFFC 2018 ou Christensen-Jeffries et al. UMB 2020 ). Au cours de cette présentation, nous décrirons les avancées récentes en matière d’ULM. En particulier, nous montrerons la reconstruction 3D de l’hémodynamique du cerveau de rat à l’échelle de la microcirculation. L’angiographie du cerveau entier à une telle échelle sera également présentée. Des développements supplémentaires liés à la résolution temporelle de l’ULM sont décrits dans les plans coronaux du cerveau de rat, ainsi que des aspects techniques liés à la correction du mouvement et à la précision de l’image. Tous ces développements sont destinés à un nouvel outil d’imagerie pour les patients victimes d’AVC en soins intensifs. À l’avenir, l’ULM pourrait en effet fournir une angiographie profonde, réduisant potentiellement le temps de traitement des patients ischémiques.